top of page
IMG_7567 copie.jpg

THÉÂTRE & DANSE

2022

DÉMEMBREMENTS

CRÉATION librement inspiré de Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes et des oeuvres pour piano de Maurice Ravel.

SPECTACLE à partir de 8 ans

DURÉE _ 80 minutes

DEMEMBREMENTS.png

DÉFINITION.

Action de démembrer, de morceler, de partager en plusieurs parties ce qui formait un tout.

RÉSUMÉ.

Caroline, jeune autrice, vit un deuil amoureux qui la démembre un peu plus chaque jour. Pianiste anxieuse détruite par sa pratique, Aude-Liesse n’arrive pas à sortir de sa relation torturée à l’instrument.

 

À travers leurs parcours, le public sera amené à regarder ce qu’elles ne perçoivent pas, ou ce qu’elles ne veulent pas montrer. À observer ce qui se tait, ce qui se crie dans leurs espaces intimes dans le but de purger cette violence intérieure présente en elles. À questionner leurs nécessités de chercher hors d’elles leurs raisons de vivre.

Un amant pour l’une ; un piano pour l’autre.

DISTRIBUTION.

Texte et mise en scène, Sérine Mahfoud

Dramaturgie, Valentin Suel

Chorégraphie, Shirwann Jeammes

Scénographie, Chloé Schapira

Styliste, Louise Nicolini

Création sonore, Hector Suchanek

Avec Aude-Liesse Michel, Caroline Jacquemond,

Alice Minck, Paul Redier, Maëlle Dufour, Alessandro Ottaviani

Soutenu par la CAPE - Université Paris-Nanterre, CROUS Paris, CVEC, La Ridellière (36), Pays de Valençay en Berry (36), Ville de Montreuil (93), BNP Paribas

En résidence à Abbaye de la Prée (36), Centre artistique International Roy Hart (30), Un lieu pour respirer (Les Lilas), WONDER (Clichy)

Photographies © Tristane Mesquita

GALERIE.

EXTRAIT.

3h47

Lieu inconnu.

NOIR.

Ils dansent, bougent, transpirent.

Les basses les font tous vibrer à la même fréquence.

Ils se regardent. Se rapprochent. Se touchent. Se laissent emporter.

Une main trop présente. Elle recule.

Quelqu’un se trouve à côté. Il n’a rien vu. 

Il continue de danser.

Toujours les mêmes gestes. En boucle.

Le temps est dilaté.

Ils bougent tous comme si c’était la dernière fois.

Heure inconnue.

Nus, dans un lit.

- J’ai l’impression qu’on se touche avec violence.

- Tu n’aimes pas qu’on fasse l’amour ?

- Si, bien sûr. C’est mon ressenti. Tu me l’as demandé je te le donne. Enfin, c’est rien. C’était juste comme ça.

Silence. Alessandro a le visage fermé à présent.

Sa respiration est lourde.

Il sort sa tête de son sein, et fixe Caroline. 

 

Après un temps, il se tourne sur le dos. 

Fixe le plafond.

13h56

Conservatoire de Lyon.

Aude-Liesse, au piano.

Elle frappe les touches du clavier depuis 4h. Premier mouvement de la sonate n°21 de Franz Schubert.

Sonate posthume.

Aude-Liesse ne joue pas, elle frappe. Encore.

bottom of page